lunes, 29 de octubre de 2007

Une traduction

NEUKÖLN

Celui qui est maudit mord le ciel
Georges Bataille


Les amphetamines frappent dans notre langue,
dans la tête, Daniel conduit comme un démon
ivre parmi les rues du quartier turc.
Tous marchent en le chercher pour leur exposition.
Peut-être personne ne me cherche a moi.
Personne ne sait que Daniel a saisi feu à ses tableaux.
Peut-être avec chance nous brûlions ensemble dans des heures
dans une chambre d'un hôtel de ce quartier.
Il conduit comme un fou, comme si la ville
brûlait à notre dos. Les amphetamines frappent
dans notre tête, les coeurs dans notre
poitrine. Les épiciers salent nous voir passer
brillants comme un rayon avec de la fièvre,
un rayon qui ne va pas détruire rien
sauf sa trajectoire propre, à lui-même là
où il est passé. Toujours en avant. Dieu veuille que nous brûlons
dès que possible.



Du livre Agujeros, Jose Óscar López


Traduction de Tanja et Monique

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